Alors que la France est traversée par une crise identitaire, l'auteure s'interroge sur ses origines algériennes, son grand-père, un harki, et le silence de sa famille. Elle raconte le destin des générations successives entre les deux pays. Prix des libraires de Nancy et des journalistes du Point 2017, prix littéraire du Monde 2017, prix Landerneau des lecteurs 2017, prix Goncourt des lycéens 2017.
Il s'appelle Antoine. Elle se fait appeler L. Il est assistant parlementaire, elle est hackeuse. Ils ont tous les deux choisi de consacrer leur vie à un engagement politique, officiellement ou clandestinement, et vont se rencontrer autour d'une question : comment continuer le combat quand l'ennemi semble trop puissant pour être défait ?Dans ce grand roman de l'engagement, Alice Zeniter met en scène une génération face à un monde violent, qui cherche, avec une contagieuse obstination, à en redessiner les contours, et s'empare audacieusement de nos existences ultracontemporaines pour interroger ce que signifie, aujourd'hui, faire de la politique.
«S'il y avait un message diffusé dans des haut-parleurs avant l'entrée en territoire de fiction, il ressemblerait, curieusement, à celui des assurances ou des banques jointes par téléphone:Patientez quelques instants, vous allez être mise en relation... Ce que je cherche, sans doute, depuis le début, en tant que lectrice et en tant qu'écrivaine, ce sont des récits qui me permettent d'entrer en relation avec des êtres qui me sont inconnus et me deviendront proches, tout comme des récits qui leur permettent - à l'intérieur de la fiction - des relations riches, complexes et fragiles.»Avec Toute une moitié du monde, Alice Zeniter écrit un livre hautement stimulant, fondé sur ses expériences personnelles de lectrice avant tout, mais d'écrivaine aussi, un livre qui nous invite à repenser nos façons de lire les histoires qu'on nous raconte. C'est aux lecteurs que nous sommes qu'il s'adresse, c'est avec eux qu'il converse, avec autant de sérieux que d'allégresse, autant d'humour que d'érudition. Ce livre est tout simplement l'histoire d'une femme qui aimerait qu'on ouvre en grand les fenêtres de la fiction.
Franck a rencontré Emilie il y a huit ans. Il est convaincu qu'elle est la femme de sa vie. Mais la jeune femme, thésarde, connaît une passion sans bornes pour l'écrivain policier Galwin Donnell, mystérieusement disparu en 1985. Elle se rend sur une petite île pour organiser un colloque qui lui est consacré. Franck compte l'y rejoindre et la demander en mariage. Prix Renaudot des lycéens 2015.
« Une bonne histoire, aujourd'hui encore, c'est souvent l'histoire d'un mec qui fait des trucs. Et si ça peut être un peu violent, si ça peut inclure de la viande, une carabine et des lances, c'est mieux... » Mais quelle place accorde-t-on dans ces histoires aux personnages féminins et à la représentation de leur corps ? Alice Zeniter déconstruit le modèle du héros et révèle la manière dont on façonne les grands récits depuis l'Antiquité. De la littérature au discours politique, elle nous raconte avec humour et lucidité les rouages de la fabrique des histoires et le pouvoir de la fiction.
Une maison en bois près de la gare Nyugati, à Budapest. C'est là, au bord des rails, que les Mándy vivent de génération en génération. Le jeune Imre grandit dans un univers opaque, mélancolique, de non-dits et de secrets, où Staline est toujours tenu pour responsable des malheurs de la famille. Même après l'effondrement de l'URSS, qui fait entrer dans la vie d'Imre les sex-shops, le consumérisme, et Kerstin, une Allemande, incarnation de l'Ouest libre et heureux. Car si le régime a changé, Imre sait bien que ce bonheur-là n'est pas pour lui. Un roman à la poétique singulière, tout en dégradés de lumière et nostalgie, qui peint et révèle les êtres dans leurs contradictions et leur fragilité..
Alice s'apprête à épouser Mad, son ami d'enfance malien. Il s'agit d'un mariage blanc, car c'est la seule chose qu'Alice puisse faire pour sauver son ami, et ainsi mettre un point final à son adolescence.
Fable écologiste et apocalyptique, Quand viendra la vague est une comédie humaine aux allures de Jugement dernier.
Le déferlement d'une vague bouleverse l'écosystème d'une petite île et menace de frapper de plus belle. Avec humour, la pièce oscille entre jeu réaliste et fiction eschatologique. Qui survivra à la mystérieuse crue ? Qui « mérite » d'être sauvé ? Assis sur un rocher, Mateo et Letizia assistent à la montée des eaux et procèdent à la sélection des espèces.
A l'heure du règlement de comptes et de l'effondrement de leur monde, ces maîtres du jeu sauront-ils pardonner aux fantômes du passé et se libérer de leur insularité ?
Dans cette courte forme aux dialogues ciselés, Alice Zeniter s'intéresse à l'enfermement que représente le couple. Que signifie choisir quelqu'un ? Nul homme n'est une île.
Une forêt obscure, une affreuse sorcière et une maison en pain d'épice... À quoi cela pourrait-il ressembler dans le béton de Cleveland, au coeur de la crise économique ? Alice Zeniter actualise le conte des frères Grimm pour saisir ce qui effraie encore les enfants et ce qui les fait rêver.
''Remarkable . . . a novel about people that never loses its sense of humanity.'' Sunday Times ''A deeply human text about the ghosts of identity and decolonization.'' Vanity Fair Naima has always known that her family came from Algeria - but up until now, that meant very little to her. Born and raised in France, her knowledge of that foreign country is limited to what she''s learned from her grandparents'' tiny flat in a crumbling French sink estate: the food cooked for her, the few precious things they brought with them when they fled. On the past, her family is silent. Why was her grandfather Ali forced to leave? Was he a harki - an Algerian who worked for and supported the French during the Algerian War of Independence? Once a wealthy landowner, how did he become an immigrant scratching a living in France? Naima''s father, Hamid, says he remembers nothing. A child when the family left, in France he re-made himself: education was his ticket out of the family home, the key to acceptance into French society. But now, for the first time since they left, one of Ali''s family is going back. Naima will see Algeria for herself, will ask the questions about her family''s history that, until now, have had no answers. Spanning three generations across seventy years, Alice Zeniter''s The Art of Losing tells the story of how people carry on in the face of loss: the loss of a country, an identity, a way to speak to your children. It''s a story of colonization and immigration, and how in some ways, we are a product of the things we''ve left behind. Translated from the French by Frank Wynne . This book is supported by the Institut francais (Royaume-Uni) as part of the Burgess programme.
Cleveland, 2008. Lors de la crise des subprimes aux Etats-Unis, la ville de Cleveland (Ohio) est frappée de plein fouet. Anna, 17 ans, fuit sa famille en faillite et ses parents défaillants, avec ses frères jumeaux Chris et Bog. Direction Winston High, le lycée de la ville, abandonné. Ils seront peu à peu rejoints par d'autres jeunes livrés à eux-mêmes ou fugueurs, Oliver, Dean, Lily, Dalila, Bart... Puis Elijah qui trouve aussi refuge au sein de ce grand paquebot qui prend l'eau pour tenter de rester à la surface de cette ville qui sombre. À la tête de cette petite bande, Anna tente de maintenir le cap pour faire face au quotidien. Système D, débrouille, la bande s'organise pour survivre. La petite communauté repose sur un fragile équilibre. Jusqu'à l'arrivée de Marcus et des Pèlerins.
Désobéir.
Nous avons choisi d'interroger de jeunes femmes issues de la première, seconde et troisième générations de l'immigration pour questionner chacune sur son lien à la famille, la religion, l'avenir.
Il y a eu la rencontre déterminante avec 4 jeunes filles de moins de 25 ans, Lou-Adriana Bouziouane, Charmine Fariborzi, Hatice Özer, Séphora Pondi. Chacune a nourri l'écriture du spectacle en apportant sa propre histoire, et à travers elle celle de ces parents.
À travers leurs témoignages, s'entrecroisent des bribes d'aveux, de souvenirs, d'évidentes soumissions, de nostalgies ambivalentes, de révoltes.
Nous aimerions faire entendre la façon dont elles empoignent leurs vies, dans un monde souvent violent où il faut lutter pour tracer sa route.
Chacune à sa manière témoigne d'un NON posé comme acte fondateur. Non aux volontés du père, non face aux injonctions de la société, de la tradition.
Nous souhaitons raconter l'histoire de victoires, de victorieuses, d'obstinées, de désobéissantes.
La Tendresse.
Ce titre La Tendresse, comme Désobéir, contient une ligne souterraine qui agit comme un programme.
Les filles de Désobéir devaient mentir aux autres pour s'affranchir des injonctions de la famille, de la société ou de la tradition.
Les garçons de La Tendresse, eux, ont souvent dû se mentir à eux-mêmes pour appartenir au « groupe des hommes », pour correspondre à la « fabrique du masculin ».
Pourtant, chacun à leur manière, ils ébranlent les assignations d'une identité d'homme fondée sur la performance, la force, la domination de soi et des autres.
En se demandant « comment être un mec bien aujourd'hui ? », ils font bouger les lignes d'une éducation reçue.
Nous postulons avec eux que c'est sans doute dans l'acceptation de sa vulnérabilité, dans l'accès à ses sentiments, dans la revendication d'une égalité de faits entre les hommes et les femmes (plutôt qu'une complémentarité de principes qui reste l'arme du patriarcat) - que réside l'une des clefs de la réinvention de soi.
Un ours solitaire décide de tomber amoureux et de se marier. Mais ce n'est pas simple, pas simple du tout. Car il lui faut tout d'abord assumer son identité d'ours. Et « un ours, c'est méchant, un ours c'est dangereux, ça tue les petits enfants et ça les mange en pot-au-feu ! ». Un livre-CD drôle, tendre et subtil autour de la question de l'identité.
Elisa fait le ménage la nuit dans une tour de bureaux déserte. Un matin elle se réveille avec un éclair dans le cerveau. Loin de se calmer, la douleur devient insupportable. Elle découvre que ses migraines sont dues aux ondes qu'émettent les appareils électroniques. Ne tenant plus, elle jette violemment une chaise à travers la vitre d'un bureau. Lorsque le verre se brise quelque chose se libère. Pendant une seconde, elle aperçoit un immense et mystérieux paysage. Éblouie par cette vision, elle va tenter de la retrouver en laissant monter la sou rance en elle, jusqu'au jour où elle voit le prêtre rouge. Inspirée par les étonnantes photographies de Raphaël Neal, Alice Zeniter s'empare d'une nouvelle pathologie - l'électrosensibilité - pour plonger le lecteur dans une fi ction contemporaine.
Un ours solitaire décide de tomber amoureux et de se marier. Mais ce n'est pas simple, pas simple du tout. Car il lui faut tout d'abord assumer son identité d'ours. Et « un ours, c'est méchant, un ours c'est dangereux, ça tue les petits enfants et ça les mange en pot-au-feu ! ».
Un livre-CD drôle, tendre et subtil autour de la question de l'identité.
Durée du CD: 51 minutes.