Nous sommes en 29 avant notre ère:Octave, le futur empereur, vient de se rendre maître du monde grâce à sa victoire sur Antoine et Cléopâtre, et Virgile publie ses Géorgiques, dédiées à Mécène, un proche d'Octave. Le contenu des quatre chants, tel qu'annoncé dans les premiers vers, laisse attendre un traité d'agriculture. Virgile semble donc soutenir les efforts d'Octave en faveur de l'agriculture italienne et encourager comme lui les Romains à se faire paysans.Mais Virgile est un poète, peut-être le plus grand poète latin, et Les Géorgiques sont bien autre chose qu'un simple traité. Elles proposent, avec un souffle et une ampleur rarement égalés, une morale fondée sur l'effort et le travail comme conditions de l'élévation de l'homme, en même temps qu'une réflexion sur la place de celui-ci dans la nature. Comme toute grande oeuvre, elles questionnent également le lecteur sur leur sens et l'interprétation qu'il est possible de leur apporter.Dossier1. Les Géorgiques ou l'éloge du travail de la terre2. Travail du paysan, travail du poète3. La question des excursus et le sens des Géorgiques4. Postérité de l'oeuvre.
Un choix de poèmes depuis les origines (IIIe s . av. J. -C.) , avec les fragments de Livius Andronicus, jusqu'à Pascal Quignard, auteur en 1976 d' "Inter aerias fagos" . Textes de Plaute, Térence, Cicéron, Lucrèce, Catulle, Virgile, Horace, Tibulle, Properce, Ovide, Sénèque, Lucain, Pétrone, Martial, Stace, Juvénal, Priapées anonymes, choix d'épitaphes ; les poètes païens des IIIe et IVe siècles, dont Ausone et Claudien ; les poètes chrétiens de l'Antiquité et du Moyen Age, Lactance, Hilaire de Poitiers, Ambroise de Milan, Prudence, Sidoine Apollinaire, Boèce, Venance Fortunat, Paul Diacre, Alcuin, Raban Maur, Adalbéron de Laon, Fulbert de Chartres, Pierre le Vénérable, Geoffroy de Monmouth, Alain de Lille, Hélinand de Froidmond ou Thomas d'Aquin ; des hymnes liturgiques, dont le Salve Regina, les poèmes satiriques, moraux ou religieux des Carmina burana, la poésie érotique du Chansonnier de Ripoll ; les poètes de l'humanisme et de la Renaissance, notamment Pétrarque, Boccace, Politien, Erasme, Bembo, l'Arioste, Scaliger ou Giordano Bruno ; les Français Théodore de Bèze ou Joachim Du Bellay ; les Anglais Thomas More ou John Owen ; puis Baudelaire, Rimbaud, Giovanni Pascoli et Pascal Quignard.
Liste non exhaustive.
La pharmacopée écolo est à la mode, et Pline en est le précurseur. Il fait de son jardin un véritable dispensaire, nous renseignant avec un éclairage rafraichissant sur la vie antique. La civilisation romaine maîtrisait la flore, la nommait et la consommait à la source: elle n'oubliait pas les bienfaits de la nature quand son empire était au plus fort.
La pharmacopée écolo est à la mode, et Pline en est le précurseur. Il fait de son jardin un véritable dispensaire, nous renseignant avec un éclairage rafraichissant sur la vie antique. La civilisation romaine maîtrisait la flore, la nommait et la consommait à la source: elle n'oubliait pas les bienfaits de la nature quand son empire était au plus fort. Ce volume est une nouvelle traduction du livre XX de l'Histoire naturelle.
Pline l'Ancien fut l'un des esprits les plus curieux de son temps. Son Histoire naturelle constitue une extraordinaire encyclopédie des connaissances de l'époque. Du tilleul au cyprès, de l'olivier au cerisier, le chêne, le pin et le sureau, il nous convie à une promenade salutaire dans les vergers de l'Antiquité, et dans les forêts riches en remèdes et en recettes de santé.
Né en 23 après J.-C., mort en 79, Pline l'Ancien fut l'un des esprits les plus curieux de son temps. Son Histoire naturelle constitue une extraordinaire encyclopédie des connaissances de l'époque. Du tilleul au cyprès, de l'olivier au cerisier - en passant par le laurier-rose, l'orme, le chêne, le platane, le pin et le sureau -, il nous convie à une promenade salutaire dans les vergers de l'Antiquité, et dans les forêts riches en remèdes et en recettes de santé. Ce volume propose une nouvelle traduction des livres XXII, XXIII et XXIV de l'Histoire naturelle.
« Marc Aurèle fut l'honneur de la nature humaine.
Sa religion est la religion absolue, celle qui résulte du simple fait d'une haute conscience morale placée en face de l'univers. Elle n'est ni d'une race, ni d'un pays.
Aucune révolution, aucun progrès, aucune découverte ne pourront la changer. »
Pline l'Ancien (mort en 79 lors de l'éruption du Vésuve) est un des plus extraordinaires tempéraments d'érudit qui ait existé. Son Histoire naturelle, qui le révèle tout entier, est une encyclopédie des connaissances positives de son temps, fondée sur le dépouillement de quelque deux mille volumes d'auteurs grecs et latins. Tout s'y trouve : cosmographie et géographie, anthropologie, biologie animale et végétale, pharmacologie, histoire des arts, - en un mélange étonnant d'informations sérieuses, de recettes magiques et d'anecdotes invérifiables...
L'Histoire naturelle est un des ouvrages les plus lus de l'Antiquité tardive et du Moyen Âge ; la Renaissance y a vu le livre par excellence des merveilles de la nature. Depuis le milieu du XIXe siècle, quand Littré entreprend de la traduire, son auteur nous apparaît comme un témoin des curiosités et des croyances de son temps et comme un merveilleux conteur.
Édition d'Hubert Zehnacker.
Conférence fictive, ce recueil traite autant de la mort, de la douleur, du chagrin, des affects ou du bonheur qui promet la vertu. En deuil de sa fille, Cicéron s'exhorte lui-même à surmonter la mort et la peine par la réflexion et la maîtrise de soi. Souffrance physique et souffrance morale étant étroitement liées, nous proposons ici une nouvelle traduction des livres II et III des fameuses «Tusculanes». En disciple des stoïciens, le célèbre orateur prône la fermeté et la force de caractère pour nous dire que la philosophie reste la meilleure médecine de l'âme.
La louve allaitant au bord du Tibre les deux jumeaux dont l'un va fonder la ville de Rome, les Sabines se jetant au milieu de la bataille où s'affrontent leurs pères et leurs maris, le fondateur de la République Brutus appelant ses compatriotes à la révolte en brandissant le poignard dont Lucrèce, violée par le fils du tyran Tarquin le Superbe, vient de se percer le sein, toutes ces scènes hautes en couleurs, c'est Tite-Live qui nous les a rendues familières. Mais le premier des Livres depuis la fondation de Rome n'est pas seulement le merveilleux livre d'images où il fait ressurgir, avec un art consommé, les épisodes fameux de la naissance et des premiers temps de l'histoire de Rome, lorsqu'elle avait des rois à sa tête. C'est aussi l'oeuvre de réflexion d'un historien confronté, des siècles avant ses successeurs modernes, à la dimension légendaire et mythique de cette histoire et cherchant à mettre en place les catégories qui lui permettront de l'appréhender.
À partir de la guerre d'Hannibal (218-202 av. J.C.) des écrivains ont voulu exposer l'histoire de Rome, dans des discours suivis. Or, tout discours, alors comme aujourd'hui, veut démontrer. Salluste dénonce les tares du régime républicain, expose les raisons qui ont provoqué les guerres civiles et la conjuration de Catilina ; ses Lettres (l'une au moins probablement authentique) tracent un programme de restauration. Tite-Live explique, inversement, la grandeur de Rome, le cheminement militaire, politique et moral qui en est la cause. César, lui, entend justifier sa place dans la cité par le simple exposé, apparemment objectif, de ses victoires.
Pierre Grimal.
« À partir de la guerre d'Hannibal (218-202 av. J.C.) des écrivains ont voulu exposer l'histoire de Rome, dans des discours suivis. Or, tout discours, alors comme aujourd'hui, veut démontrer. Salluste dénonce les tares du régime républicain, expose les raisons qui ont provoqué les guerres civiles et la conjuration de Catilina ; ses Lettres (l'une au moins probablement authentique) tracent un programme de restauration. Tite-Live explique, inversement, la grandeur de Rome, le cheminement militaire, politique et moral qui en est la cause. César, lui, entend justifier sa place dans la cité par le simple exposé, apparemment objectif, de ses victoires. » Pierre Grimal.
Ce volume contient Tite-Live : Histoire romaine (Livres I-V et XXI-XXII). Salluste : Guerre de Jugurtha - La Conjuration de Catilina - Lettres à César attribuées à Salluste.
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Avec cynisme, Quintus Cicéron montre à son frère Marcus Tullius, candidat au consulat, les « ficelles » d'une campagne efficace. On a joint à ce traité une lettre de Marcus Tullius à son frère sur l'art de gouverner une province.
Récurseur du "roman" (avec L'Âne d'or d'Apulée), le Satiricon, dont ne nous sont parvenus que de larges extraits et que le film de Fellini a contribué à populariser, est l'oeuvre d'un auteur dont nous ne connaissons que la date de la mort (66 après J.C.). Il dut, semble-il, se suicider après avoir perdu l'estime de Néron, non sans avoir composé un libelle contre ses débauches.
Son narrateur est Eucolpe, qui va d'aventure en aventure dans une ville de la côte, accompagné de son ami Ascylte et de son esclave, le petit Giton (dont on connaît la postérité lexicale). Rejoints par le poète Eumolpe, ils embarquent et font naufrage près de Crotone. Trois temps forts rythment le récit : le repas de Trimalcion, la légende de la veuve d'Ephèse, le séjour à Crotone.
Aux bas-fonds et auberges mal famées arpentés par les déclassés, font écho les dévergondages de la haute société impériale, le tout raconté avec bonhomie, ironie ou parfois naïveté mais aussi parodie et persiflage.
C'est avec le Satiricon que, pour la première fois, un latin "vulgaire", parlé, accède au statut de langue écrite.
Le texte latin est celui établi en son temps par Alfred Ernout, soigneusement révisé par le traducteur, qui donne en annexe la liste et les raisons des variantes retenues.
Que les bêtes brutes, elles aussi, possèdent, par nature un certain sens moral, et qu'elles partagent avec l'homme bon nombre de privilèges qui ont été impartis aux humains, voilà bien, pour le coup, quelque chose de grandiose."s'émerveille Elien qui, dans la Personnalité des animaux, prend résolument le parti des bêtes.
Elien de Préneste, maître de rhétorique du IIe-IIIe siècle ap. J.-C., a utilisé une documentation énorme (et pour l'essentiel perdue aujourd'hui) afin de réaliser cette inestimable anthologie du savoir zoologique grec.
Cet ouvrage réunit, sous forme de courtes notices, d'innombrables observations, anecdotes et curiosités sur la faune grecque, mais aussi africaine et asiatique, en accordant une grande importance à l'éthologie et à la psychologie animales.
La Personnalité des animaux témoigne d'une curiosité illimitée, d'une admiration sans bornes et du profond respect de son auteur pour ces êtres que l'on dit « sans raison » et qui, chacun à sa manière, manifestent l'intelligence, la beauté et la vertu de leur caractère et de la Nature.
La Cyropédie ou Éducation de Cyrus, dont le titre ne convient tout à fait qu'à une partie du premier livre, est une oeuvre difficile à définir et à classer, ainsi qu'en témoigne la diversité des appellations qui lui ont été données : histoire, histoire romancée ou roman historique, biographie romancée, roman philosophique ou moral, roman didactique, traité d'éducation, institution militaire, ouvrage socratique, éloge. En fait, elle est tout cela. Elle se présente comme la Somme des idées sur l'éducation, la politique, la morale, l'art militaire, la chasse, l'équitation, que Xénophon avait déjà exprimées ou qu'il exprimera plus tard - c'est là affaire de dates - dans ses autres écrits, notamment dans ses traités plus courts et plus spécialisés.
Fruit d'un travail collectif de plusieurs années faisant intervenir historiens, archéologues et spécialistes de littérature, cette nouvelle traduction des oeuvres complètes de César, unique en son genre, est un véritable tour de force.
D'abord parce qu'elle rend à César ce qui est à César l'écrivain, c'est-à-dire son incomparable prose, élégante, rapide, fulgurante parfois, qui fait que le lecteur est tenu en haleine de bout en bout.
Ensuite parce qu'elle rend à César ce qui est à César le politique, conquérant et tyran génial - sans doute l'homme d'Etat le plus connu de tous les temps jusqu'à aujourd'hui- en éclairant de manière simple et savante les enjeux historiques.
Enrichie de notes, de cartes et de riches introductions, cette édition jette sur La Guerre des Gaules et La Guerre Civile un regard neuf et passionnant.
[Le Livre VIII de la Guerre des Gaules ayant été écrit par un général de César, la traduction n'est pas nouvelle, elle est issue du volume traduit par Léopold-Albert Constans dans la Collection des Universités de France, 1926.]
Pline le Jeune se conforme aux usages lorsque, à l'occasion de son entrée en charge au consulat en l'an 100, il prononce un discours pour remercier l'empereur Trajan de son accession à la prestigieuse magistrature sénatoriale. Plus original fut le remaniement de ce discours, fruit d'un travail de plusieurs mois afin de l'étendre, de l'enrichir et d'en faire une oeuvre de prose oratoire qui, sous le nom de Panégyrique de Trajan, devint, pour plusieurs siècles, le modèle du genre.
Dans cet éloge courtisan, Pline loue les vertus du prince pour mieux critiquer les vices de ses prédécesseurs, en particulier ceux de Domitien. La célébration dans l'oeuvre de la liberté retrouvée après l'assassinat du dernier Flavien tranche avec les années du despotisme que celui-ci exerça et qu'inlassablement Pline fustige.
La Guerre contre les vandales raconte l'affrontement de trois cultures différentes aux Ve et Vie siècles ap. J.-C. : la société vandale établie en Afrique du Nord, les Byzantins à la reconquête de l'Afrique romaine, les tribus berbères d'Algérie, de Tunisie et de Libye.
Source historique essentielle, le récit de Procope est aussi une remarquable oeuvre littéraire. Chronique historique, journal de guerre, roman d'aventures, témoignage sur l'insolite et le surnaturel, galerie de portraits (les Vandales Geiseric et Gélimer, les Byzantins Bélisaire et Solomon, les Berbères Kabaon, Antalas et Koutzinas...) toutes les formes d'expression sont mises à contribution pour recréer, avec véracité et vivacité, l'atmosphère de l'Afrique byzantine de Justinien.
La science de l'histoire est une digue inébranlable qui s'oppose au torrent du temps (...). C'est parce que j'en suis convaincue, que moi, Anne, la fille des empereurs Alexis et Irène, née et élevée dans la Porphyra, qui non seulement ne suis pas étrangère aux lettres, mais qui me suis attachée à la connaissance approfondie du grec, qui, sans avoir négligée la rhétorique, ai lu avec attention les traités d'Aristote ainsi que les dialogues de Platon, et qui ai mûri mon esprit par le quadrivium des science (...), je veux, dans cet ouvrage que j'écris, raconter les actions de mon père qui ne doivent pas être livrées au silence, ni entraînées par le torrent du temps comme un océan d'oubli, aussi bien toutes celles qu'il accomplit une fois maître du pouvoir, que toutes celles qu'il accomplit avant son couronnement au service d'autres empereurs. » Au soir de sa vie, la princesse byzantine, fille de l'empereur Alexis, Anne Comnène (1083-1148) et femme du non moins célèbre historien Nicéphore Bryenne, explique en ces termes le projet de son livre. Outre l'hommage émouvant d'une fille à son père, L'Alexiade abrite le récit d'une période historique passionnante, où Turcs et Croisés se déchirent et menacent Byzance, où se croisent des figures aussi riches que Godefroi de Bouillon, Isaac de Comnène, le valeureux Georges Paléologue ou le Normand Bohémond où les intrigues de palais ne sont interrompues que par les récits de batailles et les invasions « barbares ».
Dans le traité Des devoirs, adressé à son fils à la fin de l'année 44 av.
J.-C., Cicéron adapte et poursuit l'oeuvre consacrée par le philosophe stoïcien Panétius (IIe siècle av. J.-C.) à la question du « devoir », c'est-à-dire de l'action appropriée (officium en latin). Il s'agit, en fait, de déterminer les formes que revêt l'action morale, qui, parfaite chez le sage, ne laisse cependant pas d'être conforme à la droite raison chez l'aspirant à la sagesse. Or c'est bien un tel aspirant que se propose de guider Cicéron, qui, sans rejeter, certes, l'idéal stoïcien, s'intéresse bien davantage à la réalité concrète du « progressant », qui est au sage ce qu'est déjà l'esquisse au tableau achevé.
Le premier livre explore le concept d'honestum (l'honnête, critère de l'action morale), qui se distingue du kalon grec qui lui a initialement servi de modèle en donnant à l'éthique la priorité sur l'esthétique.
L'honnête se décline suivant quatre vertus cardinales, dont la principale est la justice, et qui portent toutes la marque du convenable, c'est-à-dire de leur conformité avec la droite raison, capable de s'ajuster tant à la nature humaine en général qu'aux circonstances et aux spécificités de chaque individu en particulier.
Ensuite, au livre II, Cicéron examine le concept d'utile, qu'il confronte enfin, dans le livre III, avec l'honnête. Il y défend alors énergiquement la thèse selon laquelle on ne doit jamais tenir pour utile ce qui n'est pas honnête, car c'est en vérité l'honnête seul qui, tout bien considéré, est véritablement utile.
Cette traduction permet de découvrir la dimension musicale de Plaute (on sait que ce dernier avait utilisé les services d'un compositeur de musique pour certaines de ses comédies) et plus largement une forme de théâtre qui n'a rien à voir avec la tradition classique, créant sur scène un monde burlesque et surréel. La présente édition redonne ainsi à Plaute sa théâtralité propre et l'ancre dans la culture romaine. Plaute n'est pas un « Pré-Molière » pas plus que ses comédies seraient des farces grossières.
Autre découverte prise en compte dans cet ouvrage : Plaute façonne un théâtre du jeu. Jeux de mots et jeux du corps (danse), jeux avec les conventions scéniques, jeux avec les allusions à la société romaine. Un de ces jeux, qui formait un véritable défi à la traduction, tient dans l'omniprésence des termes grecs et des plaisanteries entre le latin et le grec. Pour dynamiter nos idées reçues sur la comédie latine, Florence Dupont n'hésite pas à traduire certains termes grecs par de l'anglais basic, car le grec était à l'époque de Plaute la langue internationale que tout le monde connaissait plus ou moins, à faire des anachronismes volontaires ou à multiplier les clins d'oeil aux spectacles contemporains.
Cette édition intégrale offre un outil de travail inégalé pour les professionnels du spectacle, les enseignants et les étudiants, tout en offrant un vif plaisir de lecture au grand public.
Livres I-VI.
Lucrèce ne s'est pas contenté de faire une version grecque, de transposer en latin les écrits d'Épicure. La force restée inouïe du De rerum natura vient de ce que cette oeuvre est un hapax dans l'histoire de la rationalité. Le poète philosophe a réussi à conjoindre deux incompatibles, l'explication et la célébration, il s'est autorisé ce prodige immanent, une matière se faisant verbe parce que le verbe se fait matière : il ne craint pas d'établir une analogie entre la nature et son poème. Aussi ne saurait-on lire cette oeuvre comme une simple importation de l'atomisme grec, elle signe un recommencement, elle brille comme une seconde aurore. À la philosophie est advenu un poème de même rang que ceux, à peine plus tardifs, de Virgile et d'Ovide, lesquels admiraient fort leur devancier et imitaient ses vers. "Les poèmes du sublime Lucrèce ne périront que le jour où le monde entier sera détruit." (Élisabeth de Fontenay, extrait de la préface).
« Je m'adresse au genre humain, celui auquel j'appartiens, si minuscule que soit le nombre de ceux entre les mains de qui peuvent tomber ces pages ». L'ambition d'Augustin fut comblée, car rares sont les livres qui, dans l'Antiquité, eurent autant d'admirateurs et d'imitateurs. Arrivé au soir de sa vie, Augustin relate les événements qui le conduisirent à sa conversion et firent de lui un homme à la foi brûlante. Dans ces lignes passionnées autant que passionnantes, le lecteur assiste à la formation intellectuelle et spirituelle d'un des plus grands écrivains de la chrétienté latine.Notre édition regroupe en deux volumes les XIII livres de ce chef-d'oeuvre de la littérature antique. L'introduction du tome I donne une brève biographie de l'auteur et replace Les Confessions dans son oeuvre. Elle précise le sens à donner au mot « confession », plus proche de la louange que du sens actuel de ce terme, et fait le point sur les critiques émises quant à l'historicité de l'ouvrage. L'histoire du texte est relatée en détails, depuis l'editio princeps de Bâle jusqu'aux diverses traductions françaises. L'ouvrage est en outre enrichi d'un index des noms propres.
Texte double, à la fois méditation sur la félicité et critique de l'épicurisme et de l'aristotélisme, le de vita beata nous enseigne que seule la moralité, la vertu, apporte le bonheur, et non pas la moralité associée au plaisir.
C'est aussi un pamphlet philosophique : les adversaires des philosophes ne sont pas fondés à leur reprocher la contradiction qui existe, au moins en apparence, entre leurs maximes et leur conduite.
Qu'en est-il des malheurs du juste ? que dire du suicide ? la réponse de sénèque, dans le de providentia, est que seule est bonne la vertu et mauvais le vice. la providence est innocente, puisque le mal n'existe pas, sauf dans le jugement erroné des non-sages.