Mary, 18 ans, se rend à Cliffehaven pour percer un secret de famille. Mais son arrivée à la pension du Bord de mer pourrait menacer Peggy Reilly, sa propriétaire, car en voulant aider sa nouvelle protégée Peggy court au-devant du danger... 8e volet de la saga « La pension du Bord de mer », par l'autrice de La Dernière Valse de Mathilda.
Quand des ruines surgit un secret de famille...
Par l'autrice de La Dernière Valse de Mathilda (400 000 exemplaires vendus).
Sussex, octobre 1942. Mary Jones, tout juste 18 ans, accompagne à la gare son petit ami de toujours, Jack, qui part sur le front. Sur le chemin du retour, elle apprend que le presbytère de ses parents a été bombardé.
Des décombres elle parvient à extraire le coffre de son père, qui contient ses journaux intimes. Chez les parents de Jack, où elle a trouvé refuge, Mary en prend connaissance. Et ce qu'elle lit la bouleverse...
À tel point qu'elle décide de partir à Cliffehaven, sur la côte sud-est du pays, pour y trouver des réponses. Là, elle se lie d'amitié avec la propriétaire de la pension du Bord de mer, la chaleureuse Peggy Reilly.
Cette dernière découvre bien vite la raison de sa présence. Mais, en voulant aider sa nouvelle protégée, Peggy court au-devant des problèmes. Remuer le passé n'est jamais sans danger...
Entre Downton Abbey et Miss Marple, une série d'enquêtes royales so British !
Une nouvelle mission pour Georgie : enquêter sur la dernière conquête du Prince de Galles !
En tant que prétendante au trône d'Angleterre, Georgie ne peut épouser un catholique. Suspendue à la décision du Parlement concernant son mariage, elle s'est réfugiée en Irlande. Pour tromper le temps, elle pense à son amie Belinda qui séjourne en Italie. Bientôt l'occasion de la rejoindre sur les rives du lac Majeur se présente à elle. La reine en personne demande alors à Georgie de profiter de son voyage pour jouer les espionnes.
L'Histoire pourrait bien compromettre sa mission : une importante conférence réunissant les diplomates de Grande-Bretagne, de France et d'Italie vient de s'achever pour discuter de la menace nazie...
Bombay, novembre 1921.
Perveen Mistry a rejoint le cabinet d'avocats de son père, devenant la toute première femme avocate en Inde. Un statut qui ne manque pas de faire débat, alors que seuls les hommes sont autorisés à plaider au tribunal... Mais quand un événement dramatique vient semer le trouble lors de la visite du prince de Galles et futur souverain du Raj, elle est la seule à pouvoir mener l'enquête. La jeune Freny Cuttingmaster est tombée d'une galerie du deuxième étage lors du passage du convoi royal au Woodburn College. Un accident ? Rien n'est moins sûr. Dans un Bombay en ébullition, secoué par les luttes d'indépendance, Perveen décide d'aider les Cuttingmaster à obtenir justice.
Le faux journal intime d'une égérie des Années folles...
Suzy Solidor incarne l'esprit débridé, moderne et festif des Années folles. Muse, rebelle, femme de la nuit qui règne sur son cabaret, elle séduit la France entière de sa voix rauque jusqu'à ce que la guerre éclate. Ouvertement bisexuelle, elle fascine de très nombreux artistes jusqu'à devenir la femme la plus peinte au monde. Foujita, Picabia, Lempicka, Cocteau, Bacon... plus de deux cents artistes ont été séduits par sa beauté à la fois anguleuse et charnelle.
Cette femme au parcours hors du commun rêvait de devenir mannequin chez Lanvin : la voici nue devant l'objectif de Man Ray, en robe de soirée récitant les poèmes de Cocteau, ou ivre de bonheur au bras de son amant, l'aviateur Jean Mermoz.
Après la guerre, après la fête, elle choisit la Provence pour ses vieux jours, et le monde l'oublie peu à peu...
Leonard Maurizius, dont la femme a été retrouvée assassinée, est arrêté, jugé et condamné à perpétuité. Dix-huit ans plus tard, l'innocence de Maurizius éclate... Jakob Wassermann, auteur allemand le plus traduit au monde dans l'entre-deux-guerres, livre le récit d'une célèbre erreur judiciaire aux allures de tragédie grecque.
Berlin, 1923. Otto Leonard Maurizius, homme de lettres élégant et frivole, a été condamné à la détention à vie pour le meurtre de sa femme et croupit en prison depuis dix-huit ans. Le jugement a été prononcé sur réquisitoire du procureur Andergast, au terme d'un procès tumultueux.
Or, pour Etzel, seize ans, fils de ce dernier, la culpabilité de Maurizius est loin d'être établie et reposait sur un faux témoignage. Féru de justice et d'absolu, tournant le dos à sa famille et à ses valeurs, Etzel traque le parjure - un militant nationaliste - qui se cache sous une fausse identité. Il devra le convaincre de revenir sur son serment pour rejuger cette affaire classée et étouffée.
L'Affaire Maurizius (1928), chef-d'oeuvre de lucidité et de romantisme, témoigne des questions qui hantent l'oeuvre de Wassermann : la quête de justice et l'affirmation d'une double identité presque toujours suspecte. Henry Miller, qui se disait hanté par ce livre " comme le Sphinx hantait les hommes d'autrefois ", en a fait une lecture pénétrante, ici reproduite à la suite du roman.
Irlande, 1934.
Lady Georgie est sur un petit nuage : le beau Darcy O'Mara l'a finalement demandée en mariage. Mais rien n'est simple pour une princesse d'Angleterre... Georgie doit obtenir une autorisation de la reine pour épouser son fiancé.
Avant même que les tourtereaux puissent officialiser leur union, une nouvelle épreuve se dresse sur leur chemin : le père de Darcy est suspecté de meurtre. Il est impensable pour une héritière royale d'épouser le fils d'un criminel ! Prête à tout pour innocenter son beau-père, Georgie décide de rejoindre le château familial des O'Mara... au risque de déterrer des secrets de famille bien cachés.
En Vendée, Louise souffre de ne pas voir ses enfants, restés de l'autre côté de l'océan. Elle n'a qu'une envie, régler la succession de sa mère et rentrer sur ses terres lointaines du Manitoba. Elle se soucie aussi pour sa nièce de dix-sept ans, Justine, si impulsive, qui n'a qu'un rêve : partir pour le Canada. Il faudra à la jeune fille toute la force de ce fol espoir pour se jouer des aléas du destin et quitter ses marais vendéens.
Au Manitoba, Rose, la fille de Louise, se sent seule sans sa mère. Et si elle a tout pour être heureuse : une belle maison à Saint-Boniface, un mari aimant, trois enfants adorables, elle regrette d'avoir abandonné ses rêves, son envie d'écrire, de devenir journaliste...
De 1950 à 1963, les destins entrecroisés de trois femmes aux liens puissants, aventurières dans l'âme et éprises de liberté.
Londres, 1934.
La ville est en ébullition. Le prince George, duc de Kent et fils du roi, doit épouser la princesse Marina de Grèce. Or il est connu pour ses nombreuses frasques. La reine confie donc à Georgie une mission de la plus haute importance : introduire Marina dans la jeune élite dorée londonienne et, surtout, empêcher que les rumeurs concernant son fiancé ne parviennent jusqu'à ses oreilles.
Mais le soir de l'arrivée de Marina, Georgie découvre un cadavre dans la cour de Kensington Palace. La victime n'est autre qu'une ancienne maîtresse du prince George. De toute évidence, quelqu'un cherche à gâcher la noce...
Octobre 1939.
Après le départ des hommes sur le front, la vie continue au domaine de Cazelles. Espérie se démène entre la gestion des terres familiales, l'accueil de ses pensionnaires et ses secrets. Le retour de Thibault a réveillé des fantômes du passé, et son souhait de la voir prendre soin de son fils Léopold la perturbe. Comment ne pas fragiliser le délicat équilibre familial qu'elle a réussi à construire depuis son divorce d'avec Charles ? À Bordeaux, Rosalie dissipe ses inquiétudes en prenant soin des réfugiés.
Dispersés sur le front, Thibault, Charles et Louis de Lestienne voient leur vie rythmée par les permissions. Jusqu'à la défaite de juin 1940. Deux ans plus tard, dans une France occupée, le domaine de Cazelles échappe au joug allemand. La nuit de Noël voit un curieux visiteur se faufiler dans la cour. Sur le pas de la porte, Léonie découvre un jeune homme, Victor, qui fuit l'antisémitisme et les rafles qui sévissent en zone occupée. Qui est-il ? Et quelles sont les raisons qui l'on poussé à traverser la France pour venir jusqu'au domaine ?
Hollywood, Los Angeles, 1934.
La mère de Lady Georgie, Claire, actrice glamour et très mariée, veut se débarrasser de son époux et convoler avec un riche homme d'affaires. Direction le Nevada, pour un divorce rapide et discret. Georgie l'accompagne lors de sa traversée de l'Atlantique.
Mais la croisière ne va pas s'amuser bien longtemps... Témoin d'un accident mortel à bord du paquebot, Georgie est suspectée par la police.
Pour couronner le tout, un voleur de bijoux sévit sur le navire, dévalisant aristocrates anglais et starlettes de cinéma. Georgie est déterminée à le démasquer au plus vite, au risque de passer par-dessus bord.
Londres, 1932.
La reine a confié à Georgie une nouvelle mission délicate : elle doit héberger la princesse Hanneflore de Bavière et jouer les entremetteuses entre elle et le prince de Galles dans l'espoir que ce dernier se détourne enfin de son amante américaine.
Mais entre la propension d'Hanni à séduire tout ce qui porte une moustache, son langage de charretier et sa fâcheuse tendance au vol à l'étalage, Georgie a déjà fort à faire. Et comme si tout cela ne suffisait pas, la princesse bavaroise se retrouve mêlée à un meurtre... Pour éviter un scandale diplomatique, Georgie va devoir remettre sa casquette de détective amateur et se résoudre à démasquer le véritable coupable.
Entre Downton Abbey et The Crown, une série d'enquêtes royales so British !
« Bien plus qu'un simple roman policier, Son Espionne royale mêle avec brio amour, histoire, humour et mystère. Captivant ! » Louise Penny, auteure de Nature morte.
Comté du Kent, Angleterre, 1934.
Passer un smoking pour le dîner, utiliser une fourchette pour la viande, une autre pour le poisson... Franchement, quel intérêt à toutes ces simagrées ? C'est pourtant bien ce à quoi va devoir se plier Jack Altringham, héritier du duc d'Eynsford fraîchement débarqué d'Australie.
Pour l'aider, une seule candidate, la charmante Georgie. Mais, dès son arrivée à Kingsdowne Place, dans le Kent, elle découvre que certains membres de la famille d'Eynsford se donnent beaucoup de mal pour mener la vie dure à son élève. Et quelques jours plus tard, le duc meurt poignardé.
Aux yeux de tous, Jack est le suspect parfait. Sauf pour Georgie qui va tout faire pour démêler le faux du vrai entre petits secrets, rancune de classe et vengeance à froid...
Elle embrasse la vie avec fougue, Rose. L'étudiante infirmière nourrit de belles ambitions, au grand dam de sa mère, Louise, Française émigrée au Canada dans les années 1920.
En septembre 1940, la jeune femme, qui veut participer à l'effort de guerre, défie la colère maternelle en s'engageant au sein d'une organisation paramilitaire à Montréal, puis comme infirmière à Londres.
Deux rencontres vont bouleverser sa vie et malmener son coeur : Andrew, séduisant professeur d'université, et Robert, un Québécois dont elle tombe follement amoureuse.
De Winnipeg aux îles de la Madeleine et jusqu'en Angleterre, Rose traversera de nombreuses épreuves.
Un retour aux sources en Vendée, terre de ses ancêtres, en compagnie de sa mère lui donnerat-il, enfin, les réponses qu'elle attend ?
Le portrait initiatique d'une héroïne intense et courageuse.
Léonie, Espérie et Rosalie ont grandi près d'Albi dans le domaine familial de Cazelles. Elles forment, malgré leurs caractères forts et contrastés, une fratrie unie. Mais, en avril 1925, une demande en mariage inattendue vient tout anéantir. Et briser le coeur de la benjamine. Pourquoi Georges, son promis, choisit-il contre toute attente d'épouser Léonie, l'aînée obéissante ? Le chagrin et l'humiliation poussent Rosalie à partir pour Bordeaux, où, préceptrice chez des aristocrates, elle découvre une vie riche de joie et de nouveautés, loin de son austère campagne. Pour Léonie, la promesse de beaux lendemains cède bientôt aux désillusions. Quant à la fière Espérie, restée au domaine sans ses soeurs, elle rêve de progrès, de changement...
?
Unies par une même éducation éclairée mais soumises aux rigueurs de l'époque, trois femmes écrivent, guidées par leurs désirs et leur soif de liberté, leur intense destin.
Dans la corne de l'Afrique, au début du XXème siècle, trois destins se croisent. Celui d'une jeune fille des montagnes, enlevée et réduite en esclavage. Celui d'une jeune aristocrate anglaise insouciante, qui cherche un sens hors des mondanités. Celui d'un apprenti diplomate, généreux et en recherche d'ascension sociale. Pour chacun, la rencontre de l'autre va constituer une découverte de la fécondité du don de soi.
Un matin d'octobre 1921, Louise, quinze ans, quitte sa Vendée natale le coeur lourd... et le ventre rond. Cet enfant à naître, elle n'ose l'assumer face à sa famille. Grâce au soutien du prêtre de sa paroisse, Louise se réfugie en Charente, où elle est accueillie par Jeanne et Auguste, couple sans enfants. De nombreux Vendéens y ont migré depuis la crise du phylloxéra, dans l'espoir de trouver du travail. En échange de l'entretien de leur maison, elle a trouvé un foyer pour élever dans de bonnes conditions sa fille Rose. Une toute nouvelle vie commence. Elle y croise le doux Marius, gabarier, et l'espiègle Juliette.
Alors qu'au fil des mois Louise se crée une solide réputation de cuisinière auprès des notables de la région, une autre aventure l'appelle. Au printemps 1926, Louise, Juliette et Rose accostent sur les terres du Nouveau Monde. Nature hostile, population chaleureuse, le petit village de Saint-Claude, dans le Manitoba, région à l'ouest de la province de Québec, leur offrira l'espoir d'un avenir meilleur...
En 1912, Violette Pinkerton est nommée institutrice dans un village de l'Entre-deux-Mers girondin. Elle a vingt ans. C'est son premier poste. Violette le sait. La loi séparant l'Eglise de l'Etat est récente et sa venue n'est pas souhaitée par tous. Seule la volonté du maire du village l'a rendue possible. L'éducation des filles est sommaire, à plus forte raison dans les campagnes. D'emblée, elle se heurte à l'abbé Brissac. Il déteste ce qu'elle représente. L'institutrice le dépossède de ses prérogatives. Violette va se battre pour son droit. A qui peut-elle se fier ? A Louise la brodeuse ? A Jeanne sa logeuse ? A la comtesse Lucille de Pontiac qui semble être de soutien ?
A travers L'héritage de Violette Pinkerton, c'est le combat des institutrices que le lecteur découvre. Cela semble si loin...C'est pourtant si récent.
- Bonjour mesdemoiselles. Je me nomme mademoiselle Pinkerton et je suis votre institutrice. Je vous enseignerai, cette année, le calcul, l'orthographe, l'histoire et la géographie. Vous aurez une dictée tous les matins. L'après-midi sera réservé aux cours de couture et de dessins...
- Qu'avait donc besoin de savoir une fille hormis l'obéissance à Dieu, son mari et savoir tenir sa maison, Aider aux champs aussi. Certains maires entraient en résistance contre la loi de Paris comme lui-même était entré en religion. Hélas, pas tous et ils étaient nombreux à avoir embrassé l'hérésie républicaine...
Au printemps 1902, les sujets de dispute ne manquent pas à Saint-Paul-des-Prés. Alors que le curé Bilodeau se mêle un peu trop de la construction de la nouvelle église paroissiale, Gonzague Boisvert, toujours aussi avare et égoïste, met le feu aux poudres en érigeant un hôtel au centre du village.
De son côté, Corinne découvre les joies de la maternité, mais ne peut compter sur son mari pour la seconder. Si Laurent montre parfois les signes d'un travailleur sérieux, plus souvent qu'autrement, ce grand charmeur irresponsable et paresseux profite des fins de semaines pour dépenser ses maigres économies autour d'un verre... de trop.
Un événement tragique bousculera la vie paisible des villageois alors que Mitaines est retrouvé mort sur la terre de Laurent Boisvert.
Cet épisode changera à jamais la vie de Corinne et Laurent.
Les guerres sont propices à la naissance des grandes histoires d'amour. En période de conflit, on aime avec passion et rapidité, comme si chaque jour était le dernier. Des vies basculent au milieu des morts qui se succèdent. La société change de visage et l'Europe se dirige, sans le savoir, vers un autre désastre.
A l'occasion du centième anniversaire de la victoire de 1918, le roman de Maggie raconte le destin d'une femme dont la vie a été bouleversée par le conflit. On y retrouve l'esprit de Downton Abbey et celui de la jeunesse d'Agatha Christie qui se porta volontaire dans les hôpitaux et dont Maggie sera une fidèle lectrice. Mais on y croise aussi les affres de la Seconde Guerre mondiale, l'ombre de la Guerre Froide et la folie consumériste qui caractérise les lendemains de conflit. Un monde jeté à terre n'a qu'une seule volonté, celle de renaître plus grand, plus beau et plus fort. Mais quand les « golden sixties » surgissent, il est trop tard pour les témoins des heures sombres. Ils incarnent des épisodes tragiques que chacun cherche à oublier.
A travers la vie, les choix et la mort de Maggie, c'est l'histoire de ces innombrables femmes du XXe siècle qui s'incarne. On les a un peu oubliées mais les femmes d'aujourd'hui leur doivent beaucoup.
Parti sur les traces de sa grand-mère et de ses origines familiales, Patrick Weber nous conduit d'Altrincham à Manchester, de Londres à Bruxelles, d'Anvers aux camps de concentration allemands.
Dans le Québec rural de 1901, la vie est rythmée par les saisons. Alors que fidélité, piété et entraide sont des vertus encouragées par le clergé tout puissant, Corinne Joyal n'aurait jamais cru qu'en épousant Laurent Boisvert, elle allait faire son entrée dans une famille où l'argent et l'égoïsme sont rois. La jeune femme découvrira rapidement que le fils de Gonzague Boisvert est un grand charmeur fainéant et irresponsable.
Dans son village d'adoption, Corinne fera la rencontre de personnages attachants comme Rosaire, un adolescent orphelin, Juliette, la soeur de Laurent, et Jocelyn Jutras, un voisin toujours prêt à aider. Au fil des mois, la nouvelle mariée, volontaire et déterminée, apprendra à se défendre autant des excès de son mari que de l'avarice de son beau-père.
Quinze années se sont écoulées et Corinne, maintenant mère de cinq enfants, n'a guère vu sa situation s'améliorer. Entre un fils fugueur, un mari infidèle, ivrogne et parfois violent, et le rêve qu'elle caresse de voir sa fille aînée devenir institutrice, les épreuves se succèdent pour la femme de trente-cinq ans. En cette année 1918, la grippe espagnole sème la panique dans le village de Saint-Paul-les-Prés. De son côté, Gonzague Boisvert, maintenant un vieillard, vend son hôtel pour la plus grande joie du curé Bilodeau, toujours aussi bourru, et achète deux camions. Quand Laurent entreprend de travailler pour lui, à la voierie, Corinne hérite alors, bien malgré elle, de toutes les tâches qu'exige l'exploitation de la ferme familiale.
La presqu'île de l'Arcouest, entre Paimpol et l'île de Bréhat, est un joli coin de Bretagne qui a hérité dans les années 1930 des surnoms de « Sorbonne-Plage », « Fort-la-Science » ou encore « Presqu'île atomique ». C'était en effet le repaire de professeurs de la Sorbonne et de savants qui, chaque été pendant la première moitié du xxe siècle, venaient y séjourner avec leur famille. Le reste de l'année, les membres de ce phalanstère menaient ensemble à Paris de grands combats politiques et scientifiques : dreyfusisme, pacifisme, rationalisme, anti-fascisme. et recherche atomique.
Dans les rangs de ce « groupe de l'Arcouest », rien moins que quatre prix Nobel : Marie Curie, Jean Perrin, Frédéric et Irène Joliot Curie, lesquels furent à deux doigts de prouver, juste avant le début de la Seconde Guerre mondiale, qu'une énergie formidable pouvait être extraite de l'infiniment petit pour être mise au service de l'humanité. Les bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki en 1945 feront s'effondrer le rêve de ces idéalistes et sonneront la fin de la belle aventure humaniste de l'Arcouest, ainsi que celle de notre foi sans bornes en la science.
Le narrateur de cet ouvrage, qui se confond presque avec son auteur, part à l'Arcouest pour tenter de comprendre les raisons de cet échec. Quelle fut la nature exacte de l'utopie qui a couvé dans cette matrice bretonne à partir de 1900 ? Sur quels ferments idéologiques a-t-elle poussé ? Et puis à quoi donc ces universitaires et chercheurs éminents employaient-ils leurs longues vacances au bord de la mer ? Quelles traces ont-ils laissées sur ce bout de Goëlo ?
Au terme de son enquête, flâneuse et contemplative, le narrateur découvrira que la bombe d'Hiroshima était en fait une bombe à retardement, et les étés de l'Arcouest des étapes insouciantes vers une issue forcément fatale.
Née en 1912, Eva Braun grandit dans une Allemagne devenue exsangue après la Grande Guerre. En 1929, elle trouve un emploi auprès d'Heinrich Hoffmann, photographe officiel du Parti national-socialiste. Timide et introvertie, elle est alors présentée au chef du parti, un petit homme d'une politesse irréprochable qui la courtise bientôt : Adolf Hitler. Ensemble, ils vont au cinéma, à l'opéra et mangent dans les meilleurs restaurants. La belle attend impatiemment chaque rendez-vous tandis que lui est totalement dévoué à la politique.
Au moment où Hitler se lance en campagne électorale, Eva devient sa maîtresse. Débute alors un conte dans lequel l'héroïne tombe sous le charme d'un monstre.
Derrière les grilles du zoo humain, le sauvage sert à enseigner la civilisation.
Derrière les murs de la Salpêtrière, les folles servent à enseigner la raison.
Dans les chambres aux miroirs multiples, les filles servent à enseigner l'ordre.
Paris, seconde moitié du XIXe siècle, la ville de tous les excès où se déploient les scandales de l'art, les prouesses de la science, les grands travaux d'urbanisme, les brutales politiques hygiénistes.
Paris, 1856, naissance de Jeanne L'Étang. Enfermée de maison en maison, des combles de la maison mère aux pavillons de la Salpêtrière jusqu'aux salons des maisons closes, Jeanne L'Étang apprendra à vivre et à s'orienter entre ces mondes d'exils.
L'auteure s'est immergée dans les archives de l'Assistance Publique, de la Bibliothèque universitaire Pierre et Marie Curie et de la Bibliothèque historique de la ville de Paris, pour y rencontrer Charcot, Freud, Degas, les clients des bordels et les folles de la Salpêtrière, les bourgeois et les mendiants, la ville et ses ombres, jusqu'à construire autour de son héroïne la langue la plus précise et la plus puissante possible.