Lidia Bolkhovitinova propose une analyse comparative entre deux romans de la littérature russe, Le Maître et Marguerite de M. Boulgakov et La Mitrailleuse d'argile de V. Pélévine. Ce travail, basé sur un large corpus bibliographique, vise à comprendre ce qui rapproche et distingue ces textes appartenant à deux périodes distinctes du XXème siècle. Boulgakov s'inscrit dans la tradition du modernisme littéraire, tandis que Pélévine, en écrivain postmoderniste, se nourrit aussi bien des textes classiques que de la pensée critique. Contrairement à son aîné, Pélévine fait partie de la génération sacrifiée de la fin de l'ère soviétique, qui a subit l'influence du réalisme socialiste. Boulgakov, fervent opposant au stalinisme, représente pour lui un modèle littéraire absolu. L'étude révèle plusieurs proximités thématiques et narratives, comme la figure du héros écrivain au destin singulier dans lequel les écrivains se reflètent en partie. Ils prennent le parti de subvertir les règles établies de la fiction. La puissante force comique à l'oeuvre chez Boulgakov tourne davantage à l'absurde chez Pélévine. Appuyant son argumentation sur de nombreuses citations, l'auteur conclut en pointant les divergences concernant la question du salut final.
« Charlotte. Tu résides dans mes pensées. Mes ressassements sans fin n'ont qu'une quête en tête : celle de ne pas t'oublier. Celle de ne pas perdre de vue le son de ta voix. Les détails de tes mimiques lorsque celles-ci en exprimaient la joie ou l'étonnement. Je m'efforce, coûte que coûte, de ne pas te laisser glisser vers un oubli qui représenterait pour moi une certaine forme de trahison impardonnable. »
Que vous soyez docteur en Sorbonne ou femme voilée, orateur éloquent ou clochard, professeur adulé, clown de cirque itinérant, violoncelliste humanitaire ou commissaire-priseur, il n'est rien de votre vérité que le hasard d'une rencontre, ou la Providence, votre destin ou la curiosité d'un chien ne puisse tirer du fond de votre bagage. De Paris à Rio de Janeiro en passant par Gikongoro, des rives de la Seine aux rocailles du Sinaï, dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, à l'Hôtel Drouot, dans la cour d'un collège de province, aussi bien qu'au Rendez-vous des Soigneurs et sans aller forcément visiter les grands singes du Kivu, tout est bon pour vous découvrir nu dans votre humanité.
?oeCheers big ears? , nous transporte autour du globe avec un guide un peu particulier. Un personnage qui se fera prendre au piège par la beauté d?une langue? celle de Shakespeare. Tout d?abord réfractaire voire même à la limite du rejet, il en tombera pourtant étrangement amoureux.
Dès les premières pages nous voici donc plongés dans un journal de bord bien original, ponctué d?anecdotes plus étonnantes les unes que les autres, et pour les moins captivantes.
Quelques années plus tard, c?est dans ses salles de classe que notre voyageur, devenu enseignant, fera partager ses anecdotes pour raccrocher au wagon les plus réticents de ses élèves. Un moyen d?apprendre en s?amusant. Certains lui suggèreront même de les éditer? l?idée fait alors son chemin : et pourquoi ne pas leur faire quitter les murs de la classe ?
Cet essai que nous présentons au public a l'ambition de contribuer à faire connaître la société soninké, sa culture, ses valeurs, son organisation, mais aussi les problèmes, les tensions et les difficultés qu'elle connaît. Le lecteur y trouvera une analyse critique de certaines caractéristiques sociologiques et mentales de cette communauté millénaire. En effet, notre essai propose une discussion des idées et aborde les tares de la société soninké en considérant les dimensions historique, sociale et sociétale, religieuse et même philosophique. Pour accompagner la marche de l'Histoire, la société soninké doit libérer sa mentalité des scories d'un passé mythifié, elle doit évoluer en s'armant d'une bonne intelligence de son temps et de son environnement.
Tout commence une fin d'après-midi, par une rencontre fortuite dans une ville que les lecteurs situeront où ils le souhaitent. Les deux protagonistes de l'histoire déambulent dans les rues, s'arrêtant dans quelques bars et restaurants pour poursuivre leur conversation, confrontant leurs points de vue, refaisant le monde en ajoutant leurs visions plutôt qu'en les divisant. Cette soirée est un hommage aux dialogues socratiques et platoniques, ainsi qu'aux grands penseurs de l'Histoire de l'humanité et aux citoyens engagés. La complicité qui se noue entre le politicien et la citoyenne rend le dialogue apaisé et riche, loin de la tension des débats télévisés, loin de la violence des commentaires sur les réseaux sociaux, l'ensemble coule de lui-même, proposant des clés de réflexion pour l'avenir.
Dictionnaire amoureux c'est-à-dire subjectif, cet ouvrage se veut une illustration hédoniste et libertaire de l'amour.
Au XVIIe siècle, les Provinces-Unies, première puissance commerciale et maritime de l'Europe, débarquent en Afrique centrale deux siècles après les Portugais. Elles établissent des relations commerciales avec le riche et puissant royaume de Loango. Pour les besoins d'exploitation de leurs colonies du Nouveau Monde, les commerçants néerlandais emmèneront des milliers d'hommes et de femmes d'Afrique centrale pour servir de main-d'oeuvre servile au Suriname, la plus précieuse des colonies néerlandaises en Amérique. Les esclaves, embarqués depuis la baie de Loango, seront présents dans les mouvements de résistance contre le catéchisme colonial pour former la plus large et la plus concentrée des populations d'esclaves fugitifs (les marrons) dans le monde, se retrouvant jusqu'en Guyane française.
Ce livre est écrit par un passionné de football, ancien pratiquant à divers degrés amateur.
Il part d'un constat, après une observation attentive et une pratique assidue en tant que joueur lambda, arbitre, éducateur, de toutes les catégories de jeunes à senior depuis 60 ans, que tout n'évolue pas pour le mieux dans ce sport à tous les niveaux.
Vous trouverez également dans cet ouvrage, mieux que des images, des références pour de belles actions et de beaux buts à déguster sur internet, ainsi que quelques histoires anciennes, du temps où le football était la fête du dimanche dans les villages...
Après Coeur de KER et Ker, Ker de coeur parachève une trilogie, qui, marquée au départ par la poésie, évolue philosophiquement par des morceaux choisis opportunément pour amener à la réflexion, par ce qui paraissant dans l'a priori, se devrait, pour qu'une réalité informelle tende au mieux à se concrétiser. Pour cela, l'auteur fait appel à des auteurs qui lui sont chers, de Rilke à Valéry, de Holdering à Jaccottet, diversifiant l'approche par Herman Hesse ou Corinna Bille, pour s'instruire par quelques belles découvertes, sur ce qui sera important à retenir: l'insignifiant de ce que put écrire l'abord, brûle souvent ce qu'il rapporte, expression rallongée d'une ombre qui s'éclaire de ce qui devrait être, par effet de ce que nous sommes. Car il n'entendait que ce que personne n'entend, et cela parce qu'il comprend dans son achèvement ce que les autres tentent obscurément et de façon lacunaire de saisir. (R. M. Rilke... sur la mélodie des choses) Le philosophe doit avoir été critique, sceptique, dogmatique, historien et par surcroit poète, collectionneur, voyageur, déchiffreur d'énigmes, moraliste, voyant, esprit libre afin de parcourir le cercle des valeurs et des sentiments humains. (Nietzsche)