La France littéraire du début des années 1920 connaît un engouement sans précédent pour le roman d'aventures.
On ambitionne alors un roman d'aventures français qui renouvellerait le genre et égalerait les grandes réussites anglo-saxonnes : la France cherche ses Stevenson et ses Conrad ! Si l'histoire littéraire a retenu les noms de Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Joseph Kessel, André Malraux et Antoine de Saint-Exupéry, elle a longtemps passé sous silence cette « vogue du roman d'aventures », ainsi que la nomme alors la presse culturelle. Le roman d'aventures littéraire des années 1920-1930 est le point culminant d'une pensée littéraire chargée d'angoisse et d'érotisme qui, du symbolisme à l'existentialisme, n'a cessé de questionner les jeux et enjeux de l'action et du rêve dans le roman.
La présente étude propose de retracer l'histoire de ces enjeux et d'examiner, de 1918 à 1939, du Chant de l'équipage de Mac Orlan aux Figurants de la mort de Roger de Lafforest, un ensemble de romans d'aventures qui tous partagent cette mystique moderne de l'aventure.
L'aventure, le rêve et l'érotisme ont encore beaucoup à nous apprendre !
« Houellebecq poète ? Indéniablement - et même plus que romancier. Ses poésies sont de celles qui forcent à penser les limites du poetically correct. » Cet essai est le tout premier livre entièrement consacré à l'oeuvre poétique de Michel Houellebecq. Les poèmes écrits par l'auteur français le plus lu et médiatisé du moment sont étonnamment méconnus. Et pourtant, la poésie houellebecquienne, écrite dans une langue simple et d'emblée compréhensible, a tout pour piquer la curiosité des lecteurs d'aujourd'hui.
Peut-on encore parler du roman français au singulier aujourd´hui ? Une recherche attentive sur les esthétiques principales ou singulières du roman dit de l´extrême contemporain permet de constater qu´aucune école ou aucun groupe ne domine l´univers romanesque, et qu´aucun mouvement n´impose profondément sa marque sur la scène littéraire. Cela ne signifie pas pour autant qu´il ne reste que des oeuvres disparates et qu´il soit impossible d´organiser une cohérence en arrêtant des corpus.
Dans de tels cas, c´est moins chercher du côté d´un projet romanesque bien circonscrit que du côté de certaines pratiques transversales. Dans cet ouvrage collectif, le point de départ ne consiste pas à se demander si le roman conserve une pertinence en tant que témoin privilégié de la littérature aujourd´hui - cela semble relever de l´évidence -, mais plutôt à identifier ce qui lui confère cette légitimité.
Cet ouvrage vise aussi à appréhender la notion de contemporanéité à partir de la littérature, du roman. Plus globalement, sans tenter d´offrir un vaste panorama du roman français d´aujourd´hui, son objectif consiste à mieux saisir la pertinence du roman grâce à un ensemble d´études conçues à partir d´axes précis (les idées, le réel, le jeu, le soi) sur les possibles du roman, qu´il adopte une forme fragmentée ou théâtralisée, qu´il préconise un savant collage ou un métadiscours narrativisé, qu´il puise abondamment dans l´autobiographie ou l´essai. Le postulat au fondement de cet ouvrage défend l'idée qu´il existe des romans français importants ou singuliers à notre époque et que nous devons les découvrir et mieux les comprendre.
Le bouddhisme, devenu une véritable mode aujourd'hui, est une doctrine millénaire dont la découverte, tardive en Occident, remonte au début du XIXe siècle. Cette découverte aurait entraîné une seconde Renaissance dans l'histoire culturelle de l'Occident dont les échos retentissent jusqu'à nous et dont les effets restent encore à évaluer, du côté littéraire en particulier. Voilà ce que propose d'explorer cet essai par la relecture de trois piliers du roman français, Balzac, Flaubert et Zola, dépeints ici en Bouddha. Le travail de tout grand romancier, comme celui du Bouddha, n'est-il pas de lever le voile, de tirer le rideau qui obstrue notre vision du monde et de la réalité ?
Seize chercheurs du Québec, des États-Unis, de la Belgique, de France, du Royaume-Uni, de la Suisse et de l'Australie s'interrogent ici sur la poétique de la liste - et par extension sur l'énumération, la série, la litanie, l'inventaire, la collection, etc. - dans la littérature contemporaine française et francophone. Au programme (en vrac) : la liste et les sciences ; la liste et le doute ; la liste et l'animal ; la liste et le nom ; la liste et l'encyclopédisme ; la liste et l'écriture de soi ; la liste et le récit ; la liste et la contrainte ; la liste et la voix ; la liste et le musée ; la liste et les ruines ; la liste et l'idiotie ; la liste et le Tour de France ; la liste et le politique ; la liste et la syntaxe ; la liste et le temps ; la liste et le quotidien ; la liste et la bande dessinée ; la liste et la scène ; la liste et dada ; la liste et le réel... Des textes consacrés, en tout ou en partie, à Anne-James Chaton, Éric Chevillard, Thomas Clerc, Hergé, Édouard Levé, Gérard Macé, Michèle Métail, Henri Michaux, Fiston Mwanza Mujila, Valère Novarina, Georges Perec, Marc-Antoine K. Phaneuf, Christian Prigent, Nathalie Quintane, Pierre Senges, Daniel Spoerri, Christophe Tarkos, Jules Verne et - comme l'écrivait Charles Baudelaire - à bien d'autres encore. * Avec les contributions de : Benjamin Andréo, Jan Baetens, Anne-Renée Caillé, Marion Chénetier-Alev, Laurent Demanze, Nathalie Dupont, Luc Herman, Alison James, Julien Lefort-Favreau, Thangam Ravindranathan, Christophe Reig, Roger Rothman, Éric Trudel, Gaspard Turin, Bart Vervaeck, Nathalie Wourm.