Étude comprenant le roman de Giglan et les versions en prose de Cligès et d'Erec, faisant partie du cycle arthurien des romans chevaleresques.
Remarquable étude sur l'Astrée, roman le plus célèbre du dix-septième siècle : La première partie parut en 1607, alors qu'Henri IV venait de rétablir en France la paix que tout le peuple souhaitait. Il semblait, la prospérité enfin rendue au pays après une longue période de guerres civiles, qu'une transformation allait aussi s'opérer dans la littérature : Malherbe donnait à la poésie une noblesse et une perfection qu'on avait rarement vues avant lui, mais il écrivait peu et surtout pour la cour ; on attendait une oeuvre qui répondît plus complètement aux goûts et aux aspirations du grand public : l'Astrée fut cette oeuvre.
Après une analyse minutieuse de l'Astrée (composition, histoires, personnages, théorie de l'amour platonique), Henri Bochet étudie les origines du roman : sources espagnoles ; sources italiennes ; l'Astrée dans la tradition française. La troisième partie de l'ouvrage est consacrée à l'importance de l'Astrée dans la formation de la littérature classique : l'effort vers la vraisemblance ; l'utilisation de l'Histoire ; le style de l'Astrée. Avec une importante bibliographie.
Seule édition collectives des oeuvres de Jean Lemaire de Belges. Rhétoriqueur attaché successivement au duc Pierre de Bourbon, à Marguerite d'Autriche et à Anne de Bretagne, il est l'auteur de poésies de circonstance ainsi que d'un récit en prose Les Illustrations de Gaule et singularité de Troye. Ces illustrations forment le contenu des deux premiers volumes. Le troisième volume renferme les Epistres de l'Amant vert, adressées à Marguerite d'Autriche, La légende des Vénitiens, et d'autres pièces diverses. Avec une importante notice biographique et littéraire par J. Stecher.
Si Balzac a témoigné de peu de hardiesse, de peu d'intuition dans ses jugements sur les artistes, peintres, sculpteurs et musiciens, il a en revanche conçu le problème de la création artistique de façon toute moderne, selon une perspective souvent très proche de celle qu'adoptera Baudelaire. De l'ensemble de La Comédie humaine se dégage une certaine philosophie de l'art qui mérite d'être considérée autant pour son acuité que pour sa surprenante modernité. Hanté par le mythe de la création, peintre d'une société dominée par la volonté de puissance et de découverte, Balzac n'a pas seulement élaboré une philosophie et une esthétique du roman, il a aussi étudié les phénomènes de l'invention et de l'exécution chez le peintre, le musicien et le poète. La somme de La Comédie humaine contient les éléments d'une philosophie de l'art qui éclaire le problème de la création selon une vision à la fois actuelle et permanente. Tous les arts, tels que Balzac les a compris, impliquent à divers degrés, une philosophie esthétique qui repose essentiellement sur la relation de la pensée à l'acte, sur l'accord du verbe et du fait. L'art, aussi bien que la passion du plaisir ou la puissance de l'argent, que la religion de l'amour ou le culte de l'ambition, a permis à Balzac d'incarner le drame de la pensée moderne, de représenter les périls auxquels s'expose la volonté de connaissance et de conquête.